Je vais inaugurer ce blog par un billet d'humeur. Vous me connaissez un peu de toute façon et savez que je suis du genre à partager mes opinions... et surtout à avoir des opinions sur tout! Le texte qui suit a été envoyé à La Presse le week-end dernier et j'espère toujours qu'il sera publié. Qu'à cela ne tienne, il sera au moins publié ici.
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L'émission spéciale de ''Nowell'' Du Coeur au ventre de Daniel Pinard vient tout juste de se terminer et je suis perplexe. Suis-je la seule à ne pas craquer devant le spectacle désolant de ce triste clown? Ne vous méprenez pas sur mes intentions: je ne cherche nullement à sacrifier Monsieur Pinard sur l'autel de l'âgisme. Je pense qu'il est possible de vieillir sereinement, de présenter son visage ridé à la caméra et de partager son expérience des dernières décennies avec les téléspectateurs tout en étant intéressant. Or ce soir, nous avons eu au menu des calembours étriqués, une surenchère d'anecdotes inutiles entre l'invité et l'animateur, de grandes envolées italiennes et une compétition de mascottes... Et si ce n'était que cela! Ce qui me dérange surtout, c'est l'obsession de Monsieur Pinard pour la chose sexuelle. Pour avoir longtemps été une téléspectatrice assidûe de ses émissions, je ne suis pas sans savoir qu'il a toujours eu un penchant pour les allusions de cette nature. Mais quand on peine à suivre la recette en démonstration et qu'il devient impossible de manipuler une queue de homard ou de fouetter vigoureusement une polenta sans qu'une série de jeux de mots grotesques à saveur sexuelle ne franchisse les lèvres de l'animateur, je pense qu'il y a un problème: ou Monsieur Pinard est devenu un vieux ''mononcle'' obsédé par le sexe qui n'a plus sa place à la télévision ou alors il y a confusion des genres. Dans ce dernier cas, l'émission devrait plutôt s'intituler Du coeur au bas-ventre pour éviter tout malentendu...
J'ai jeté un "coup d'oeil" à l'émission spéciale de Nowell, j'appuie sur le mot coup d'oeil parce que depuis le début de cette émission (du coeur au ventre saison régulière), je la regarde plus par accident que par réelle volonté... J'ai trouvé le délire à caractère sexuel de M. Pinard un peu plus survolté qu'à l'habitude (encore là, l'habitude en est plus ou moins une dans mon cas), mais il semble en avoir fait sa marque de commerce, ce qui transforme sa tribune, parfois fort sérieuse (sur les petits producteurs, entre autres), en une espèce d'émission de variété à caractère culino-alimentaire. Ceci dit, durant la saison régulière, je n'ai jamais pris la peine de noter les recettes parce que a) ça joue le vendredi et je suis crevée le vendredi; b) je suis un peu paresseuse (je compte sur mes amies pour me faire part de leurs recettes); a+b=c) je trouve qu'il va vachement trop vite pour mes 3 neurones encore fonctionnelles le vendredi. Bref, j'abonde dans le sens du mélange des genres.
RépondreSupprimerDe là à dire qu'il n'a plus sa place à la télévision, je n'irai pas jusque-là, parce qu'il arrive parfois à être divertissant et éducatif (ce me semble). Mais j'avoue que pour la farce de la dinde, il est allé un peu fort et un peu bas. J'ai simplement décroché.